jeudi 24 mars 2016

Sophie 2.0



Lever de Soleil sur le Texas



Quand je lis un blog d’expat qui me plait, je me pose toujours la même question au bout d’un certain temps:« Ils sont là pour combien de temps? »
Même si de nos jours on insiste sur le fait que les hommes peuvent être les accompagnateurs, l'homme est souvent à l’origine de l’expatriation. La femme, elle, est souvent à l’origine du blog. 
La plupart des blogs d’expatriés que je peux vous citer comme ça, sans réfléchir, sont féminins. L’homme se cache quelquefois derrière les photos, les films ou la technologie, et des fois, il est juste le premier lecteur, celui que l’on scrute pendant qu’il lit le premier jet. Et que l’on engueule si il a le malheur de critiquer.

La plupart du temps, dans les blogs d’expatriés, on retrouve les articles concernant notre nouveau quartier, pays, état, on le décrit, on l’explique et on s’en plaint, on l’encense et on le descend. On explique pourquoi on l’aime, pourquoi on le hait, pourquoi on est parti, pourquoi on s’émerveille, pourquoi c’est différent et pourquoi c’est pareil. Pourquoi on regrette notre pays et pourquoi on est content de l’avoir quitté. 
Mais il y a une chose que l’on retrouve moins souvent. C’est pourquoi on y retourne dans notre pays.
Certains rentrent plus tôt, ils sont peu nombreux à l’avouer, mais des fois, l’expat, c’est dur. Il y a ceux qui sont déçus, qui sont malheureux, ceux juste qui ne s’y font pas.
Et il y a ceux qui doivent rentrer, juste rentrer, parce que c’est l’heure.
C’est vrai qu’il est rare que les expats claironnent à travers leur blog la date de péremption de leur voyage. C’est un peu tabou et personnellement je n’aime pas que l’on me pose la question. 
Ça renvoie à la fin de la parenthèse enchantée. Ça rend plus réel un moment que beaucoup redoutent. 
Pourquoi le retour fait tant frémir?
Pourquoi l’impatriation est-elle redoutée?
Pourquoi retrouver son pays serait-il un problème?

Tout d’abord difficile d’expliquer que l’on n’est plus vraiment la même personne que celle qui est partie quelques années auparavant. Que les années passées à l’étranger nous ont changé. Et pourtant, c’est le cas. 
Je suis partie de France dans une chaise roulante à cause d’une maladie dont je ne soupçonnais pas l’existence. Les crises de plus en plus longues et de plus en plus pénibles tout au long de ces années. Jusqu’à ce départ. 
Le départ pour le Texas.

Ma zone de confort


L’éloignement de tous les tracas et les peurs et les appréhensions qui  m’étouffaient ont changé la donne. Je me suis déchargée d’une partie de mes angoisses, je me suis prouvée que je pouvais dépasser mon stress. Je me suis débarrassée de ces chaines qui m’entravaient, de ces deuils impossibles à faire, de ces mauvaises influences qui m’empoisonnaient la vie et je suis née autre. Qui croirait qu’une zone de douane peut faire de tels miracles?

Coucher de Soleil sur le Boys Ranch


On parle beaucoup de cette fameuse «  zone de confort » ces derniers temps, surtout pour les expatriés. 
Avoir le courage de sortir de ce périmètre  que l’on connait et qui ne fait pas peur et s’aventurer un peu plus loin dans l’inconnu. Découvrir que l’inconnu est excitant et grisant. Ou plutôt, découvrir que l’on gère très bien l’inconnu et que l’on y prend plaisir. 

Une sorte de revanche sur toutes les fois où, plus jeune, à l’école, les profs me trouvaient trop sage, trop timide et surtout un peu trop dans les jupes de ma mère… Les voyages scolaires me faisaient pleurer, les boums m’horrifiaient, prendre la parole en anglais devant la classe me paniquait. J’admirais ces autres qui étaient à l’aise partout, n’avaient aucun complexe, ou du moins, en donnaient l’impression, travaillaient mieux, n’étaient jamais malades, et surtout jamais stressés.

Partir c’était aussi s’éloigner de notre appart, au pied duquel je m’étais faite agresser. Quelque chose d’absolument inimaginable dans mon quartier texan, trois mecs assis derrière ta porte qui te promettent de te faire la peau à tes gamins et à toi.

Ce départ, c’était la chance de se retrouver et de se reconstruire. Je me sens plus libre que je ne l’ai jamais été. Ma maladie s’est faite oublier et je cavale comme un lapin dans les grands parcs de l’Ouest. Ici, jamais personne ne m’a reproché de ne pas travailler et de n’être « qu’une femme au foyer en vacances toute l’année », qui devrait « définitivement se trouver un job ». Je parle dorénavant en anglais sans complexes, quelquefois trop fort, et les seuls que ça embarrasse sont mes deux traitres d’enfants, quand je fais une faute de prononciation! 
J’ai appris à tirer au 9mm et au 45 sans sourciller, et je suis plutôt bonne. Je conduis sur des autoroutes labyrinthiques à plusieurs niveaux, seule, je me perds et me retrouve sans même paniquer, tout ça en chantant à tue-tête! Je gère de mieux en mieux les alertes « tornade », et hier j’ai même fait une brioche en regardant le flash météo d’urgence. 

Je suis Sophie 2.0.





Comment expliquer que, oui, on est triste d’envisager le retour. Difficile à accepter pour ceux qui sont restés et sont, eux, ravis de nous voir revenir. Comment trouver les mots pour dire que la vie ailleurs est ce qui nous plait. Que goûter à l’ailleurs est bien un virus. Que ceux qui disent que lorsqu’on part une fois, on a du mal à revenir ou que l’on ne revient pas du tout. 
Le retour c’est comme un deuil. On abandonne ce qui est devenu notre nouveau chez nous. Moi qui pleurais quand il a fallu me séparer de ma première voiture… 

Hico
Hico, Texas


La France, c’était chouette de la quitter -pour toutes les raisons qui me sont personnelles et que j’ai citées plus haut- un peu comme une délivrance. C’était encore mieux de la retrouver comme une touriste, sous le Soleil estival, attendu par la famille et les amis, un peu comme le Messie! Aller dans les supermarchés pour faire des achats de calissons et de biscuits et avoir l’impression de rentrer dans la caverne d’Ali Baba. C’est en s’éloignant qu’on la trouvait encore plus jolie et plus attirante, la France. 

Revenir, c’est retrouver ce que l’on a connu la majeure partie de notre vie. C’est abandonner l’exotique inconnu et la découverte perpétuelle pour le goût fade du déjà-vu. 

Austin et son boardwalk sur le Lady Bird Lake
Austin et le Boardwalk sur le Lady Bird Lake


Le problème, c’est pas vous, c’est nous. C’est tout ce qui nous saisit, nous surprend, nous étonne à chaque instant que l’on vit ici et qui va disparaître de nos vies, un jour ou l'autre. C’est ce mantra que je me répète bizarrement à chaque fois que le quotidien est désagréable et pesant:  « -Hey, t’as les nerfs, oui! Mais t’as les nerfs au Texas!» et qui n’existera plus un jour ou l’autre. 
C’est le plaisir que j’ai d’entendre mes enfants parler en anglais couramment; le plaisir de regarder l’horizon et de voir des couchers de Soleil exceptionnels; c’est lutter contre le vent et observer des buissons « tumbleweeds » traverser la rue comme dans un film de John Wayne; c’est prendre la route du Sud et oublier que les virages existent; c’est marcher dans la nature et chercher des plantes vénéneuses inconnues; c’est aller dans l’Ouest et voir un mur d’orage avancer vers toi alors que le Soleil de plomb brille partout autour; c’est saluer mon voisin qui revient tous les jours du boulot avec un fusil à viseur et son pare-balles annonçant « Texas Ranger »; c’est déposer mon fils à son match avec son gant et sa batte et entendre les parents s’égosiller « Attaboy! » dès qu’un gamin touche la balle; c’est manger un barbecue, des black-eyed peas, des nachos et des jalapeños et avoir la bouche et les lèvres en feu pendant une heure; c’est s’émerveiller sur la highway dès que la skyline de Dallas ou de Fort Worth se découpe sur le bleu du ciel; c’est connaitre toutes les régions du Texas et savoir toutes les apprécier.

Le Texas, je ne le quitterai jamais vraiment, il restera en moi pour toujours. 


Le Capitole d'Austin
Le Capitole à Austin

« Je voudrais dire, dire, dire tout ce que je sais, tout ce que je pense, tout ce que je devine, tout ce qui m’enchante et me blesse et m’étonne ; mais il y a toujours, vers l’aube de cette nuit sonore, une sage main fraîche qui se pose sur ma bouche, et mon cri, qui s’exaltait, redescend jusqu’au verbiage modéré, à la volubilité de l’enfant qui parle haut pour se rassurer et s’étourdir… » Colette





mardi 8 mars 2016

L'affaire.

Fil de fer barbelé posant les limites d'un champ, d'un ranch, d'une propriété.



Je voulais te parler des élections américaines, et au dernier moment j’ai réalisé que je ne t’avais jamais parlé de la sécurité et de la justice au Texas, et plus précisément dans ma ville. Il s’agit d’un sujet important, essentiel même dans un état où l’on a le droit de porter son arme de poing au côté et de s’en servir si l’on est menacé. Et c’est surtout un argument de poids au moment des élections. 
J’ai choisi de te parler de deux drames qui viennent de toucher la population texane et plus précisément ma région, le Tarrant County.

Depuis l’affaire Ebola à Dallas, nous avons décidé de ne plus regarder les informations télévisées. Nous avons eu la confirmation à cette époque que plus encore qu’à la télé française, les chaines d’infos américaines adorent le sensationnalisme et sont prêtes à créer la panique au sein de la population pour faire de l’audimat.
Avec le recul, nous réalisons combien nous étions crédules et innocents devant cette vague de « désinformation", qui nous abreuvait non-stop jusqu’à l’écœurement. Crois-moi le réveil est pire qu’une gueule de bois et tu promets que « Plus jamais, vous avez entendu? Plus jamais on allume cette télé! » 
Et comme un toxico, tu rechutes quelques semaines plus tard, parce que tu t’es endormi dans ton fauteuil et que ton doigt dérape sur la télécommande.  « Y’a quoi à la télé? »
Et là, tu comprends mais un peu tard qu’il est 22h15 et que c’est l’heure de la désinformation. Tu es sidéré par un reportage qui te fait frémir. Les pommes vendues dans ton supermarché préféré aurait provoqué des cas d’infection par e-coli. Tu te surprends à examiner tes trois pommes vertes racornies d’un oeil méfiant: « On les jette, hein? »
Je te laisse digérer - je choisis mon vocabulaire à dessein- cette information et t’annonce que ce reportage a sonné le glas des infos de 22 heures dans notre maison.

Pour en revenir à l’affaire qui nous préoccupe aujourd’hui, je n’en ai donc pris connaissance que par le plus grand des hasards. J’ai activé les alertes news en plus des alertes météo il y a quelques mois sur mon téléphone, histoire de savoir à quelle vitesse le monde va dans le mur et surtout pour continuer à m’en plaindre à bon escient.
C’est ainsi que mardi dernier, qui était aussi Super Tuesday, j’ai reçu un message m’informant qu’un « shooting » avait eu lieu dans un parc de ma ville.

Mardi dernier un homme que je nommerai G., je ne lui prêterai aucune gloire posthume, a été relâché de la prison de Euless à 11 heures 23. G., accro aux methamphétamines, a dans la foulée cambriolé une maison où se trouvaient des armes. Quelques heures plus tard, aux alentours de 14 heures 30, des coups de feu ont retenti dans un parc de la ville. Les riverains ont aussitôt appelé le 911. Des officiers sont arrivés rapidement sur les lieux. G., retranché dans des conduits d’évacuation d’eau, met en joue les officiers. Pris dans l’embuscade, l’Officier Hofer, 29 ans, est mortellement touché.

Dans notre ville, c’est un choc. Notre petite bourgade est un coin très tranquille où il ne se passe généralement rien de grave. Très vite, les funérailles sont organisées. Elles se tiendront dans Pennington Field, le stade de la ville. Tous les habitants sont invités à lui rendre hommage. Le parcours du cortège nous est envoyé par e-mail. Nous pouvons nous rendre au stade, comme l’équipe de football de Trinity High School qui sera présente dans les gradins, ou attendre sur les bords de route avec des drapeaux et des fleurs pour le saluer une dernière fois. 
Je choisis cet exemple pour te montrer combien ma banlieue est calme et peu propice aux faits divers qui peuvent agiter d’autres régions d’Amérique. Les cambriolages sont les délits les plus courants et encore, cela demande une inclination pour le suicide chez le voleur. Si je te raconte qu’une connaissance nous a expliqué récemment avoir installé un panneau sur sa porte proclamant:  « Go away or I shoot », tu comprends mieux ce que je veux dire?

La seconde histoire que je vais te raconter a eu un retentissement national. Elle s’est déroulée dans Tarrant County aussi, mais au sud de Fort Worth.
Je vais te parler de l’affaire « Ethan Couch ». Les faits remontent au 15 Juin 2013. 
Il est tard, un peu plus de 23 heures. Ce soir-là, Brianna, une jeune femme de 24 ans rentre chez elle. Alors qu’elle passe devant le domicile de la famille Boyles, un pneu de sa voiture éclate, elle fait une embardée et accroche la boîte aux lettres des Boyles. Ces derniers sortent de la maison, accompagnés de leur fille de 21 ans pour constater les dégâts. A ce moment-là, le pasteur Jennings qui rentre chez lui en voiture avec ses deux fils ados, s’arrête pour demander si tout va bien. Brianna est au téléphone pour prévenir sa mère. Le père Boyles range sa boîte aux lettres inutilisable dans le garage.
A quelques kilomètres de là, le jeune Ethan Couch, 16 ans, a organisé une petite soirée dans la villa de son père. Ils sont six jeunes de son âge. Ethan vient d’une famille aisée. Très aisée. Et bourrée de problèmes. Alcool, drogue, violence, je ne rentre pas dans les détails. Alors qu’il n’avait que 13 ans, le gamin empruntait la voiture de son père pour se rendre à l’école. « Il en est capable, il est le meilleur conducteur que je connaisse » assure le père. Avant de menacer l’administration scolaire: « j’achèterai l’école » et de finalement en retirer son fils d’après les documents officiels. Car la famille est connue des services de police. A 15 ans, Ethan est surpris en train de se soulager dans un coin de parking par un officier de police:  « Qu’est ce que vous pensez que je suis en train de faire? » oppose-t-il à l’officier sidéré qui lui demande ce qu’il fabrique. L’officier découvre une gamine de 14 ans, nue, en plein coma éthylique à l’arrière de la voiture du gamin.

Le soir du 15 Juin, la fête est plus qu’entamée quand il décide d’emprunter l’imposant pick-up de la société de son père. 
Ethan a bu: son taux d’alcoolémie est trois fois supérieur à la limite autorisée et plus tard, il sera aussi détecté positif à la marijuana et au Valium. A sa copine qui s’inquiète de son état, son meilleur ami répond qu’il est capable de conduire. Ils s’entassent dans l’énorme véhicule: deux à l’avant, deux à l’arrière, et deux dans la benne.
La gamine qui est assise à l’arrière se met à hurler quand elle voit qu’il conduit dans la voie de gauche, mais il trouve ça drôle, et accélère…
Il roule à plus de 110km/h sur une route limitée à 65km/h.
Le choc est d’une violence inouïe, il percute la voiture de Brianna sans jamais avoir effleuré les freins. Il tue sur le coup Brianna, le pasteur, la mère et la fille Boyles. 
L’état des corps laisse penser qu’il s’agit d’un crash aérien. 

Quelques mois plus tard se tient le procès à huis-clos. Le psychologue de la famille, Dick Miller, va tenir des propos qui ont mis en émoi l’Amérique entière. Il va plaider la cause du gamin qui n’est finalement qu’une victime de l’irresponsabilité de ses parents. Il plaide un cas d’« affluenza ». Il s’agit d’un néologisme, une sorte de croisement entre les termes « affluence » (richesse) et « influenza » (grippe).
Une sorte de maladie créée par nos sociétés et leurs petites banlieues dorées, un mal-être dû à la surconsommation. Une dégénérescence de l’enfant gâté. Un gamin qui ne sait pas ce qu’est une limite parce que les limites, il les achète.
Le jugement rendu, alors que la défense avait requis 20 ans fermes, a été de 10 ans de probation et l’obligation de suivre une désintox. Point.
Ethan s’est aussitôt envolé pour la Californie où il est entré en rehab. Une clinique de luxe, où l’on propose équitation, natation, cours de cuisine… Deux mois plus tard, avec une facture de 90 000 Dollars, Ethan est rentré à la maison avec son père contre l’avis de tous les professionnels. 

Depuis? 
C’est ça qui est intéressant et qui a fini de révolter les Américains et qui aujourd’hui, à l’époque des élections, risque de peser dans la balance. Mi-décembre, Ethan a disparu après qu’il ait été reconnu sur des vidéos en train de jouer au beer-pong, violant allègrement sa probation. Il s’était donc réfugié avec sa mère à Puerto Vallarta, au Mexique, histoire de fuir les ennuis…
Extradé par le Mexique et de retour au Texas, il est aujourd’hui emprisonné à la prison pour adultes du Tarrant County jusqu’à son 19e anniversaire, au mois d’Avril.

Les élections américaines, avant de prendre une tournure nationale, se jouent au niveau local. Il ne faut pas oublier qu’en Amérique, le système électoral est un suffrage universel indirect.
Les deux hommes qui s’affrontent pour le poste de Shérif sont républicains.
Le Shérif Anderson du Tarrant County qui se présente à sa propre succession pour la 5e fois, a déclaré qu’une fois de plus « Ethan échappe à ses responsabilités », et a rajouté que le système judiciaire n’en n’avait pas fini avec Ethan. Sur son site internet, il proclame même:  « Ethan Couch is going to see what the big boy jail is like ». (Ethan Couch va voir ce que c’est que la prison pour les grands)
De France, le nom de ce Shérif n’évoque pas grand chose. Anderson a été le porte-parole du Département de Police d’Arlington pendant 15 ans, il est co-fondateur de l’Amber Alert, adoptée dans de nombreux pays en cas de kidnapping d’enfant.

Bill Waybourn, qui se présente contre lui affirme que l’affaire Couch a permis au Shérif Anderson d’être sous les feux des projecteurs de façon opportuniste. Waybourn a donc clairement souffert d’un déficit d’images par rapport à Anderson. Il estime qu’Anderson n’est pas assez sur le terrain et que cela explique ses propres appuis. (« if he was out there in the community, I wouldn’t have the endorsements I have »). Sa candidature soutenue par le Tea Party, est aussi appuyée par le Gouverneur Rick Perry et la médiatique Taya Kyle, veuve du snipper Chris Kyle (immortalisé dans le film de C. Eastwood) deux anciens chefs de la police de Fort Worth, la Tarrant County Law Enforcement Association, la Fort Worth Police Officers Assocation et la Arlington Police Association.
Pour autant, les électeurs devront retourner aux urnes. Les candidats n’ont pas été départagés. 
Ethan, le petit garçon trop riche, élevé dans un milieu dysfonctionnel, a créé un débat qui va bien au-delà du fait divers. 
La question que l’on se pose ici, c’est: et si Ethan était né noir et pauvre? 
Et l’on pointe du doigt la justice à deux vitesses, à deux couleurs. 
Certains parlent d’échanges d’argent pour tenter d’expliquer l’inexplicable jugement que la juge Boyd n’a jamais renié.

L’affluenza, le nouveau mal des jolies banlieues américaines proprettes et aisées va-t-il faire partie de l’équation politique pour les Texans?