vendredi 11 septembre 2015

GO! FIGHT! GO! FIGHT! WIN!

Soleil couchant, contre-jour laissant deviner une équipe de cheerleaders devant un terrain de foot US.


Je comptais bien partager mon article sur Austin aujourd'hui, et puis finalement, non. Hier soir, nous avons assisté à un match de football de l'équipe de l'école de Harwood Junior High. "Junior High", c'est le niveau collège en France.
Je vais donc te parler de football, mais attention! 
En Amérique, quand tu joues au foot et que tu te plains en te contorsionnant au sol, c'est que tu ne te relèveras plus jamais. Ou presque. Sinon, en boitant. Pour toujours.

Donc, tu vas voir un match un peu comme les Romains allaient aux jeux du cirque. Sauf, que les perdants ne sont pas achevés à la fin. Mais sinon, c'est tout pareil, on crie, on mange, on regarde nos tablettes.
Pour mon grand soulagement, mon fils ne joue pas. Je ne le supporterais pas: je ne connais pas ces gamins qui courent sur le terrain mais je crois bien être la seule à faire des grimaces de douleur à chaque fois qu'il y a un plaquage un peu sauvage. En plus, avec leur carapace, tu as les bruitages, c'est terrible, tu ne sais pas si ce sont les gars qui s'entrechoquent, des os qui craquent, ou mes dents qui claquent de terreur.

Les américains comparent la violence du rugby et le football américain et affirment que le rugby est pire. Je ne sais pas en tout cas le spectacle est incroyable dans les deux cas. 
Hier soir, deux joueurs de l'équipe adverse se sont retrouvés au sol, de longues minutes. J'imaginais l'angoisse de leur maman, dans un stade silencieux, où l'on honore ceux qui tombent dans un silence de plomb. Les joueurs et les Cheerleaders des deux équipes mettent un genou à terre, la Band se tait et l'on attend de voir où le gamin a mal. Quand il se lève, c'est sous un torrent d'applaudissement qu'il est raccompagné sur le banc. Comme je te l'ai dit, un joueur de football au sol, c'est un mec qui souffre. Ce n'est pas du soccer, notre bon vieux foot européen, pour lequel les joueurs sont aussi bons joueurs qu'acteurs, c'est dire...

Non, mon fils joue dans la Band, et je te le dis comme je le sens: je suis super fière. 
Au cas où on ne se connaîtrait pas personnellement et que donc, cet été je ne t'ai pas saoulé avec la Band, je le fais maintenant.

La Band est à l'équipe de foot ce que le croissant est à la baguette. Tu viens pour la baguette, mais le croissant c'est le truc en plus auquel tu ne résistes pas. La baguette est essentielle à ton repas, le croissant, c'est le plaisir en plus. 

Au Texas, il y a deux choses importantes: la religion et le football. 
Chaque collège, lycée, et université a son équipe de foot. Et chaque équipe de foot a sa Band. Survole en avion le Texas un Vendredi soir et il y a de fortes chances que le ciel soit éclairé par tous les terrains de l'état et vibre au son des Bands déchaînées. Le niveau des Bands au Texas est reconnu et notre district est classé dans la liste des meilleurs programmes musicaux au niveau national. 

Dans notre ville, l'équipe de foot de Trinity High School, le lycée, a été classée numéro un au niveau national et a même fait la première page du Wall Street Journal. Ils ont participé à une pub Gatorade, diffusée au niveau national. Leur petit truc en plus, outre leur talent, c'est le Sipi Tau. 

"Quézaco?" t'entends-je murmurer. 
Et bien, c'est une sorte de Haka pour simplifier. Sauf qu'en réalité ce sont des danses de guerre des Iles Tonga. Il y a en effet une grande communauté Polynésienne dans notre comté. Ils ont un tempérament de feu, et font le spectacle. Regarde:



Hier soir, certains joueurs de la Band de Trinity avaient rejoint notre Band pour le plaisir, puisque nous jouions sur leur terrain. Ensemble, ils jouent plusieurs airs, chantent, se lèvent et crient. Ils mettent une ambiance de feu! Ils ne sont pas encore une marching Band, ils sont assis dans les gradins. Voici l'air joué lorsque l'équipe marque un touchdown: 



Nous avons aussi appris la version US de chansons du type, "C'est à babord, qu'on chante qu'on chante, c'est à babord, qu'on chante le plus fort!" et la tablée de tribord répond en beuglant plus fort.
Déclinable à volonté, sur tous les tons et avec le vocabulaire adéquat. Comme quoi, un mari breton, ça sert.
Donc, la version US: "We've got spirit. Do you? Do you?" hurlée par la Band, et les spectateurs doivent surenchérir plus fort, jusqu'à épuisement...

On ne peut pas parler de football et de Band sans parler des Cheerleaders. Les Cheerleaders des Dallas Cowboys, la grosse équipe du Texas qui a déjà gagné le Super Bowl plusieurs fois, a des Cheerleaders tellement réputées qu'elles ont une émission de télé-réalité. 
Nos Cheerleaders de Harwood sont charmantes et leur enthousiasme est communicatif, elles portent évidemment une tenue aux couleurs de l'équipe de Harwood, les Blackhawks, en orange et noir.
Elles se trémoussent en chantant et en agitant des pompons, et lorsque l'équipe marque, elles filent en courant dans un coin du terrain, faire des pompes. Autant te dire qu'hier soir, elles ont du rentrer fatiguées: il faisait plus de 30 degrés Celsius à 21 heures et on a gagné, 42-12.

Hier soir, la petite cerise sur le gâteau, les deux équipes de Cheerleaders se sont regroupés, ça a donné ça: 







jeudi 3 septembre 2015

Caddo Lake, de l'écologie et des araignées velues

Photo du Caddo Lake, au Texas, des cyprès les pieds dans l' eau.


Vivons chaque année d'expat comme si c'était la dernière, c'est devenu notre slogan. C'est récent. Bon, en fait ça date du jour de la rentrée. J'aurais du travailler dans le marketing ou la pub, peu importe, t'as compris l'idée.
Les photos de serial bloggeurs en goguette sur les routes américaines nous ayant sérieusement motivé, nous avons donc mis le cap à l'Est, ce week end, du côté de la frontière avec la Louisiane.
Depuis trois ans que nous remettions ce voyage à plus tard, il devenait urgent d'aller voir là-bas ce qu'il s'y passait.

A Caddo Lake, on a du mal à croire que nous nous trouvons toujours au Texas, à l'arrivée au Visitor Center. L'air embaume le pin, on se croirait dans une pub Vicks. On décide de faire une visite guidée accompagné d'un Park Ranger, qui doit nous expliquer la faune et la flore de cet écosystème unique dans l'état, dont les espèces endémiques sont menacées par la prolifération des barrages en amont et par l'expansion des populations, toujours plus nombreuses à venir s'installer dans cet eldorado que représente le Texas pour beaucoup.
Ça, c'était "ma phrase percutante Nicolas Hulot".

Je pourrais dire que je vais m'arrêter là, mais en fait, ce speech un peu écolo se fait rare autour de nous. Le mot écologie n'existe pas vraiment dans le discours quotidien. Le Texas a fait face à des inondations impressionnantes au printemps et plus d'une fois les routes ont été coupées autour de nous, des rivières bouillonnantes remplaçant les habituels petits gués où se prélassent tortues et hérons tout au long de l'année.
On a accusé EL Nino de passage cette année. On accuse le réchauffement climatique.
Le Texas va-t-il se réveiller tardivement? Ou ne pas se réveiller du tout?  Tout comme ce bon Ted Cruz qui met en doute un quelconque réchauffement climatique... et se compare à Galilée face aux "flat earthers", (ceux soutenant la théorie que la Terre est plate). Le sénateur Ted Cruz a l'air d'être un aussi brillant historien que cuisinier, tout ça me laisse songeuse.

Les nappes phréatiques sont donc pleines, les lacs et les rivières sont à leur niveau maximum, et le Texas a pu souffler un soupir de soulagement, après des années de restriction d'eau.
Depuis que nous sommes arrivés, i.e. 3ans pour les deux du fond qui ne suivent pas, nous n'avions le droit d'arroser notre jardin que deux jours dans la semaine entre 8h du soir et 10h du matin.
Ce que tout notre voisinage s'empressait de faire, deux fois par jour pendant plus d'un quart d'heure à chaque fois et même sous la pluie.

Si ça parait aberrant, attends de savoir que tous les jours, les repas de la cantine sont distribués dans des couverts et plateaux jetables, sachant que le tout finit bien souvent entièrement à la poubelle, non trié, of course.
Ou encore la toute récente acquisition par la ville de mon domicile de poubelles à roulettes pour le recyclage. Jusqu'à présent, le recyclage se faisait dans des caisses qu'il fallait transporter dans la rue, très pratique pour les personnes âgées ou handicapées...
Des poubelles à roulettes pour le recyclage, sauf que bien souvent, tu aperçois les sacs d'ordures ménagères qui en débordent, même si un énorme autocollant explique le tri sur le rabat de la poubelle.
Y a-t-il plus énervant que ces gens qui s'obstinent à t'expliquer que "Nan, môa, tu vôaa, je ne trie pas de toute façon à l'arrivée, les poubelles vont au même endroit, c'est de la poudre aux yeux tout ça..."

Alors, oui, le discours de certains Park Rangers me touche d'autant plus que la vie quotidienne ne m'a pas encore démontré que l'écologie est importante aux yeux d'une majorité de texans. Et le Texas a beau posséder le deuxième plus grand parc d'éoliennes au monde, je te dirai bien que ça me fait rigoler doucement, si ce n'était pas aussi triste de regarder les photos satellites de certaines régions du Texas où la végétation n'existe plus, brûlée par le "fracking", la recherche du gaz de schiste, mais a laissé la place à des taches régulières au niveau des puits.
Mais comme dirait un type de notre connaissance: "Putain, que j'aime ce pays!" parce qu'il venait de toucher un gros chèque, le fracking ayant lieu sous sa maison.
Ne me lance pas sur la visite d'Obama en Alaska, le seul point positif finalement, c'est qu'il va participer à l'émission de  Bear Grylls!

Aigrette au milieu des cyprès de Caddo Lake


La visite guidée était un bon moment, surtout que la Ranger n'était pas débordée, nous étions seuls avec elle!
Nous avons donc découvert ce qu'est le poison ivy, et comment le reconnaître: branche à trois feuilles et lianes velues.
Nous en avons appris un peu plus sur la création du CCC (Civilian Conservation Corps) créé par Roosevelt pendant le New Deal:  pour remettre les jeunes chômeurs au travail tout en construisant les bâtiments de ce qui sont devenus des State et National Parks à travers les Etats Unis.
Nous avons appris pourquoi Woody Woodpecker est affublé d' un rire hystérique et pourquoi il tape comme un sourd sur les arbres: pour se nourrir et pour délimiter son territoire.

Les canoes de Caddo lake, alignés au bord du lac, prêts pour la balade.

On a ensuite loué un canoé et fait un tour sur le lac. Bon, l'eau n'était pas super engageante, des troncs d'arbre flottassaient nonchalamment à la surface, ça aurait aussi bien pu être des alligators en week end gastronomique. Aux hurlements poussés par un groupe d'étudiantes surexcitées rassemblées sur le rivage, on y a presque cru. Non, je n'ai pas la photo des étudiantes surexcitées, bien que je me rende compte maintenant que ça aurait pu grossir les rangs de mes lecteurs masculins...

Les eaux verdâtres du Caddo Lake et son ponton

Oui-oui, une araignée monstrueuse et velue se cache dans cette photo version "Where is Waldo?" Attends, t'as pas vu la suivante...

Ouaip, un monstre...




Si les photos fournissaient le son, tu m'aurais entendu glapir. Un peu comme la fois où l'Homme a voulu me présenter un iguane, en Floride, avec des griffes aux pattes, longues comme mon bras.
Avec tout ça, la descente du canoé n'en a été que plus rapide, même si nos tongs se sont enfoncées dans l'immonde gadoue, nos pieds aussi, et qu'en tirant sur la tong, la boue est remontée sur nos jambes en faisant un " Ploc" des plus gracieux.
En tout cas, le Caddo Lake mérite le détour et a prouvé une fois de plus que le Texas a une diversité de paysages étonnants.



lundi 31 août 2015

La rentrée


La semaine dernière, c'était la rentrée des classes.
Une semaine auparavant, nous avons donc participé à "Meet the teachers' night". Comme son nom l'indique, les enfants et les parents s'y rendent pour rencontrer celles et ceux qui les tourmenteront tout au long de l'année.
Sauf qu'ici, personne ne tourmente personne, on se retrouve en se serrant fort dans les bras, de la directrice au concierge, et en se demandant poliment où l'on a bien pu passer les trois mois qui viennent de s'écouler.
Tout le monde nous envie quand on répond Paris, et tout le monde fait la grimace quand on répond New York. C'est génial, on a l'impression qu'on leur a vraiment manqué et qu'on est amis!

Accessoirement, on achète le sac de fournitures scolaires auprès de la PTA, l'association de parents d'élèves. 40$ le sac! Je ne l'ouvre même pas, je n'ai rien eu à faire, pas de cohue dans le Walmart du coin, pas de panique devant la liste interminable dans laquelle se cachent des trucs que même le dictionnaire ne connait pas.
Je me souviens clairement des rentrées au collège, en France, où l'on recevait des listes longues comme le bras, surtout pour le cours d'arts plastiques, où la prof demandait des feuilles aux couleurs mystérieuses, des pinceaux aux dimensions introuvables ou autres feuilles à petits carreaux, à marge rose, perforées, avec des trous d'un diamètre égal à la racine carrée de l'âge du prof de maths. Tout ça, pour finalement ne briller dans aucune des deux matières sus-citées. (Apparemment, en français non plus, la pauvre, sa mère, la pauvre, ça lui a coûté un bras pour élever une analphabète, se disent les mauvaises langues)

Pour la première rentrée, comme nous étions étrangers, et donc dans le besoin après ce grand voyage, nous avons reçu une lettre d'une des grosses paroisses du coin pour aller retirer les fournitures gratuitement auprès d'un de leurs bureaux. Je ne m'y suis pas rendue, c'est bien connu, les expats sont outrageusement riches et il était hors de question de laisser planer un quelconque doute dans l'esprit de qui que ce soit.

Bon, en vrai, on était en vacances et on a raté la date. Mais j'ai quand même refusé poliment le sac de fournitures tout en les remerciant de leur générosité, laissant profiter ceux qui en ont vraiment besoin.

J'ai donc fait ma forte tête, je m'en suis chargée moi-même.
Les différentes listes de fournitures sont disponibles sur des portants dans les rangées du supermarché du quartier, selon la classe et selon l'école: mais oui, nous sommes en Amérique, on ne fait pas les choses à moitié, un minimum de déplacement étant le maître mot.
Jusqu'ici tout va bien.
C'est à la lecture que tu paniques: "Des chemises avec deux ou quatre poches intérieures avec deux battants centraux et des attaches parisiennes."
C'est parti, vous avez cinq minutes pour me traduire ça, et un indice: non, il ne s'agit pas d'un vêtement de pêche ou de chasse avec poches multifonctions mais bel et bien d'une fourniture scolaire...

Cette année, forte de mes expériences passées, j'ai donc commandé le bordel, assez éclectique d'ailleurs: essuie-tout, mouchoirs en papier, lingettes désinfectantes, classeurs, chemises à rabats à poches et machins parisiens... A quand le papier cul renforcé, triple épaisseur, avec impression forestière et senteur boisée?

On a donc fait un détour par Target, LE magasin qui fait frissonner de plaisir toute américaine qui se respecte. Nous aussi on a frissonné quand au détour d'une allée, nous avons déniché un stylo Bic à quatre couleurs. On était tout excité, on en a acheté deux pour fêter ça!

Mais je m'égare. Donc oui, "les enfants ont bien repris le chemin de l'école", selon la formule consacrée et ses rituels ont bien repris:

-Les filles, n'oubliez pas qu'il vous est interdit de porter des tee-shirts à bretelles de moins de trois doigts de larges et des shorts, jupes ou robes moins longs que vos bras.

-Le lavage des mains des élèves avec le flacon de désinfectant sans eau plutôt qu'à l'eau et au savon.

-Les parents et enfants qui se pointent en chaussons et pyj' à l'école sans aucune gêne.

-La cour d'école qui est un champ non clôturé.

-Des maîtres et maîtresses qui ne lèvent JAMAIS la voix, en aucun cas.

-Et voilà déjà revenu le temps des lunch box, que j'abhorre et oui, je pèse mes mots:
1/2 heure pour manger un repas préparé avec amour par tes parents (en vrai par moi, la mère donc) avec un mot doux sur un post-it (en vrai, que le jour de la rentrée, parce que sérieux, si en plus de jouer à Ducasse tous les jours, je dois aussi pondre du Shakespeare tous les matins, les vacances ne sont définitivement pas assez fréquentes) sachant que le repas doit tenir dans une boîte avec des poches à glaces, être équilibré et ne pas susciter des hauts le coeur chez les voisins de table.

Raté! Le premier jour, ma fille ouvre son tupper de dessert dans laquelle j'ai coupé une poire en morceaux, arrosée de quelques gouttes de citron et saupoudrée d'un crumble de spéculoos...
La gamine d'à côté a senti le truc et a produit une grimace ne laissant que peu de place à l'imagination.
Du coup, le lendemain, ma fille a sorti son repas, regardé sa voisine, et  lâché : "Je ne veux rien entendre, je ne veux même pas que tu le regardes!"

Et puis, voilà le retour de la chorégraphie du matin. Mister J., le concierge, se place au milieu de la route, tous les matins, pour faire la circulation, tout en scandant :"Ten minutes" jusqu'à ce que le temps imparti soit écoulé. Miss Lucienne, hurle de sa voix de stentor "Hurryyyyyy" et effraie tout le monde.
Les crossing guards, les bus jaunes, tout ça fait partie de la vie quotidienne de l'école tout comme la vitesse limitée devant l'école aux heures d'arrivée et aux heures de départ, 20mph, ( 30km/h), la menace de se faire arrêter si tu as l'imprudence de te trouver au téléphone dans le secteur de l'école, 200$ d'amende, et la fameuse double-file devant l'école.
Tout le monde peut déposer son enfant au drop off. C'est à dire que tu passes devant l'école, t'arrêtes le temps de le faire descendre et hop, reprends ta route. En aucun cas, tu ne dois te garer, à moins de stopper la circulation.
Sauf que...
Le premier jour d'école, ignorants que nous étions des us et coutumes des autochtones, nous avons enfreint la sacro-sainte règle. Nous nous sommes garés. Lorsque les gars de derrière se sont aperçus que le conducteur, l'Homme, semblait fermement décidé à fermer sa voiture et à la laisser là, je ne te raconte pas la panique: concert de klaxons, le gars de derrière en pleine crise d'apoplexie aussi rouge que ma voiture et Miss Lucienne qui hurlait comme une démente...
Inutile de te décrire l'état d'embarras apocalyptique des gamins pour leur première journée à l'école quand, pour couronner le tout, nous avons traversé hors passage protégé (par Miss Lucienne), dans la panique du moment...
Ça va, ça va, les gars. On se calme. Chez nous la double-file et le faufilage entre les voitures, c'est un art de vivre, ok?

On ne va pas se quitter sans que je te raconte non sans perfidie, l'épisode marrant que notre fils a vécu dans sa classe d'histoire cette semaine. Sa nouvelle prof d'histoire a commencé le programme dès le deuxième jour, les différentes sortes de gouvernement et a directement embrayé sur la monarchie.
Elle a donc cité différents pays d'Europe qui vivent sous le règne de la monarchie: Angleterre, Espagne... et France!
Là, notre fils lève le doigt et lui dit: "Madame, il n'y a plus de roi en France!"
Les autres enfants autour commencent à chuchoter : "Ouais, vas-y! Dis-lui" en riant.
La prof, un peu gênée, "Ah bon?"
Le petit reprend, "Je vous assure, ils sont morts y'a longtemps."
Et elle: "Ah oui, voilà, c'est ce que je voulais dire."



lundi 3 août 2015

L'Amour dure 3 ans



Apparemment, quand on célèbre un anniversaire un peu particulier, il est de bon ton de faire THE bilan. Perso, je ne sais pas trop, je suis intimement convaincue que le temps n'est pas cyclique mais linéaire et je m'octroie donc le droit de vieillir uniquement lorsque je suis prête et d'humeur.

Par contre, j'ai plusieurs raisons de célébrer cette fois sans prendre une ride:
Tout d'abord, je viens de pénétrer dans mon 17ème état américain et j'en suis super fière. Sauf que ce n'était pas un road trip, du coup, j'ai été volée sur la quantité et la qualité du voyage parce que les sky trips c'est moins rigolo et plus stressant, du coup, je m'inquiète, du coup, je me ride, du coup, je vieillis et du coup je dois réévaluer mon âge. Et le personnel de bord a beau être sympathique, on rencontre moins de monde, la découverte gastronomique est sérieusement restreinte, et tu peux pas acheter du fudge, des milk skakes et des magnets sur le chemin des toilettes, sans déclencher un regard inquiet de l'hôtesse.

Et oui, à l'occasion de notre voyage annuel dans la mère patrie, nous avons fait une petite halte dans un petit village de charme sur la côte Atlantique qui se nomme New York, je sais pas si tu connais.


Le principe était surtout de s'arrêter sur le trajet, un peu comme une énorme pause pipi sur la route des vacances. 
Surtout que vu les odeurs dans la rue, c'était super propice, pas besoin de se concentrer, le cerveau se dit: "Ah! Je reconnais cette odeur d'urine. Hé! En bas, préparez-vous, on doit pas être loin d'une aire d'autoroute!"

Perso, je m'attendais au mieux, à avoir une épiphanie ou un truc du genre en arrivant dans la grosse pomme, surtout qu'avant de se poser, on a survolé la Statue et là ça m'avait un peu mis les poils comme dit Jennifer, la poétesse de The Voice, au pire, des trémolos dans la voix au moment de repartir.
Finalement, New York, c'est tout ce que j'attendais.
Une ville qui va te saouler jusqu'à la gueule de bois. Tu en prends pleins les yeux, les oreilles, les pieds et pas mal dans le nez.




On a tenté d'analyser l'étendue des dégâts.
Pourquoi on n'est pas tombé en pâmoison?  Comment annoncer que t'as pas epiphané à NY sans passer pour un rabat-joie, un peu blasé? 
Déjà, on a évité les discours du genre: "NY? Mouais... bof, tu sais quand t'as vu la skyline de L.A., la chaleur de Savannah, la marée humaine de Vegas, tu sais NY c'est un peu show off, tu vois?"

-D'abord, on s'est dit qu'après trois ans de vie texane et de road trips, ben, New York, c'est un peu un pétard mouillé. On aurait eu un plus gros choc en la découvrant, vierges de l'Amérique.

-Ensuite, en arrivant tout frais de notre Texas, où la vie se fait dans des espaces à perte de vue, où le stress de la vie quotidienne revient à peu près à se demander si chez Starbuck's, y'aura mon "Peach ice tea lemonade, version thé vert", on s'est dit que pour sûr, on n'est pas des citadins. La surprise à l'arrivée quand tu regardes tes photos et que tu découvres que la libellule perdue sur Times Square a autant de clichés que l'Empire State Building le soir du 4 Juillet!
Ouais, je sais, ça fait bête, hein, mais vraiment, pendant ce voyage, j'ai compris un truc; c'est que clairement, ils ont beau vivre aux Etats- Unis, les américains vivent quelquefois dans deux pays différents.


- Je pourrais parler de la saleté et des odeurs des rues pendant un moment mais après on pourrait croire que je n'ai pas aimé cette ville, ce qui est faux, c'était un chouette voyage, une belle semaine, des endroits mythiques enfin découverts, une sorte de voyage initiatique nécessaire quand t'es un voyageur compulsif.





Bref, on a visité New York. Mais au départ c'était pas de ça que je voulais te causer, d'où ma deuxième raison de célébrer.

Voilà, demain, ça fera trois ans que nous avons débarqué au Texas. 
Trois ans déjà que j'ai écrasé ma larmichette en regardant par le hublot et en me disant "Ça y est, je vais vivre en Amérique!"
Après la trouille, l'euphorie, la nostalgie et l'inquiétude des débuts, il reste quoi?

Même si on a eu des moments de merde, même si j'ai paniqué, pleuré, et enragé plus d'une fois, je crois que le bilan est positif, on est heureux et on a pas mal évolué, en bien quelquefois, au cours de ces 3 dernières années.

-Dorénavant, j'éternue et je tousse dans mon coude. On pourrait discuter de mon choix de placer cette "évolution" en premier, mais c'est quand même un truc super important l'hygiène, et t'as pas vu la tête d'un autochtone à qui t'empruntes sa souris après avoir éternué dans ta main en pleine épidémie Ebola...

-Je ne klaxonne plus au volant et si je hurle des insanités aux conducteurs texans trop mous ou empotés, c'est en toute discrétion, dans ma voiture, vitres teintées fermées. (Oui, à ce sujet, on devrait sérieusement repenser le problème du permis à 16 ans avant ton départ, Barack.) Je me suis considérablement calmée avec un volant entre les mains et je tiens à présenter mes excuses à la personne que j'ai poursuivi en klaxonnant dans la zone industrielle de F. le 8 du mois dernier en France, sur plusieurs mètres, en criant fenêtres ouvertes: "Rentre chez toi connard", je me rends compte que c'était déplacé et injustifié mais que voulez-vous, j'avais 3 ans d'arriérés et ça avait besoin de sortir.

-J'essaye de moins me plaindre et j'évite de faire tout un plat quand je suis contrariée en public... Je tiens quand même à dire que les français sont peut-être râleurs, mais on n'est pas des moutons et je trouve que c'est une qualité malgré tout.

- Je trouve normal de faire mes courses à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, en ayant toutefois une pensée pour les personnes qui me servent, qui elles, préféreraient être en France; parce que sérieux, je ne me souviens plus comment on faisait, mais s'alimenter le dimanche soir après 19h relève du défi.

-Je peux faire la maligne à la fête foraine en tirant à la carabine, faire carton plein et me plaindre (sic) que "la carabine est trop lourde parce que  je préfère définitivement les pistolets".


Au final, le bilan est positif, à moins que l'on soit devenu des crétins imbuvables et que les copains fassent semblant de nous supporter deux semaines par an.




samedi 20 juin 2015

Austin, Houston, le Capitole, des lois, des armes et des morts...


Pour la première fois nous sommes allés visiter LA capitale du Texas, Austin.
Pour moi Austin, quand j'étais petite, c'était le nom de famille de Steve, le cosmonaute borgne un peu bling bling des années 80. Quelle découverte donc d'apprendre qu'il s'agit surtout de la capitale du Texas.
Comme tu le sais depuis que j'ai potassé l'Histoire du Texas, je suis intarissable sur le sujet, et en plus je suis bavarde.
Tu as ma permission pour sauter directement au prochain paragraphe si tu ne veux vraiment pas te cultiver un peu et briller en société...

En 1836, le Texas proclame son indépendance suite à la guerre contre Santa Anna, que je t'ai déjà raconté . Le premier président élu est Sam Houston.

Sam

A la maison, on l'aime bien.
Sam a passé beaucoup de temps dans une tribu Cherokee dans le Tennessee, il a appris la langue et a même été adopté par le chef de la tribu.
Il est le seul gouverneur d'un futur état confédéré à rejeter la proposition de faire sécession.
Autre chose, Sam ne suce pas que des glaçons et ça n'a pas toujours joué en sa faveur...
Bref, il décide d'installer la capitale à Houston, (on n'est jamais si bien servi que par soi-même) alors que l'emplacement n'est pas très judicieux. La ville est près de la mer, et les moustiques pullulent dans les marais, et qui dit moustiques dit maladies...

Sam ne peut se présenter pour un 2 ème mandat, c'est Lamar qui prend sa place (celui-là a beaucoup moins nos faveurs) et ce dernier s'empresse de déplacer la capitale, Houston, vers Austin du nom de Stephen Austin, héros texan, le Père du Texas. Austin est situé près des territoires indiens et est difficile à réapprovisionner.
Ça devait aussi clairement lui arracher la bouche, à Lamar, de dire "Chérie, je vais à Houston pour le week end.". Sinon, sa politique concernant les Indiens est claire: au moins il y en a, au mieux il se porte...
En attendant, la dette du pays est colossale, les guerres enfoncent la petite République. Lamar, ne fait rien pour l'endiguer. Outre se débarrasser des Indiens, il soutient l'indépendance du Texas contre vents et marées et l'expansion du Texas vers l'Ouest...

Sam est finalement réélu après Lamar, il affirme que le Texas, noyé dans les dettes, ne peut pas s'en sortir seul et doit rallier les Etats-Unis.
Il va aussi bêtement tenter de ramener la capitale à Houston...
Les Comanches ont attaqué à plusieurs reprises Austin et les fervents défenseur de Houston pour capitale s'en servent pour stimuler l'opinion.
En 1842, après une brêve incursion des Mexicains en territoire Texan, Houston va saisir l'opportunité et faire charger toutes les archives dans des chariots pour les ramener à Houston, au nez du congrès qui a clairement statué contre!
Toutes les archives sont sur le départ, lorsqu' Angelina Eberly, une habitante d'Austin avec un tempérament de feu, sort de chez elle et se dirige vers un canon placé non loin de là et tire à plusieurs reprises sur les hommes de Sam, en train de déménager!
Les hommes de Houston s'enfuient et les archives sont installées définitivement à Austin...



Donc Austin, est la capitale du Texas, et aujourd'hui, crois-moi, on peut y aller pour le week end, sereins et décontractés, la seule chose qui puisse t'arriver, c'est un coup de soleil!

La façade du Capitole orné des 6 drapeaux ayant flotté sur le Texas




L'Histoire du Texas en sculpture

Vu d'en haut, sous la coupole, les 6 drapeaux, tu les reconnais tous?
La France (les fleurs de lys), l'Espagne. la République du Texas, les Etats Confédérés d'Amérique et les Etats Unis.

Le capitole est superbe et mérite le détour. On l'a visité un dimanche et surprise!





Les sénateurs étaient en pleine session, accompagnés pour certains de leurs rejetons endimanchés en train de dessiner ou pianoter sur leurs tablettes.
La question débattue va te faire dresser les cheveux sur la tête puisqu'ils discutaient de passer une loi permettant de porter des armes sur les campus.
Les panneaux d'affichage sur les côtés portent le nom des sénateurs et permettent le comptage des votes.
Tu seras enchanté d'apprendre que la majorité a voté oui et que dorénavant, les élèves et les profs pourront se rendre en cours, armés, pour pouvoir se défendre au cas ou un fou dangereux ferait irruption. Evidemment, il est tout à fait improbable et ridicule d'imaginer qu'un prof en plein burn out, un élève revanchard mal noté ou le coeur brisé par sa chérie en profite pour décharger son arme automatique en plein cours...

Il y a deux jours, un fou a ouvert le feu dans une église de Charleston, une jolie ville de Caroline du sud, que nous avons visité l'année dernière.

Selon Charles Cotton de la NRA, la faute en incombe au pasteur qui refusait le port d'armes dans son église. "Ces innocents sont morts à cause de sa prise de position dans un problème politique".
"Eight of his church members who might be alive if he had expressly allowed members to carry handguns in church are dead. Innocent people died because of his position on a political issue.”

Obama a pris la parole, déplorant qu'il devait le faire bien trop souvent à son goût pour ce genre de raisons.

"At some point, we as a country will have to reckon with the fact that this type of mass violence does not happen in other advanced countries. It doesn’t happen in other places with this kind of frequency. And it is in our power to do something about it.”

Comme aurait dit Hamlet, "il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark"


Un peu d'histoire (suite)


C'est en visitant l'Ouest que l'histoire du Texas nous a sauté aux yeux. Certaines villes et certains paysages sont fixés dans le temps.

Le diner de Fort Davis, très années 50.

La banque de Fort Davis, sur la rue principale.

Un moulin à vent ici, une vieille banque là, on a visité un vieux fort, le Fort Davis, dont il ne reste pratiquement rien aujourd'hui, mais on a appris l'origine des Buffalo Soldiers, et oui, ceux que célébrait Bob Marley!
Il s'agit des régiments uniquement composés de Noirs qui construisaient les forts, les avant-postes, les routes, utilisés par les familles qui partaient vers l'Ouest.
Suite à la guerre de Sécession, le gouvernement autorise la création de régiments, uniquement composés d'Afro-Américains, des régiments de cavalerie et d'infanterie.
Ce surnom leur a été donné par les indiens en rapport avec leur chevelure noire comme la fourrure des bisons mais aussi pour leur courage et leur ténacité dans la bataille. Souvent menés par des officiers blancs, ils ont gagné leur liberté en combattant pendant les guerres indiennes...
Quelle époque délicieuse!
Quand je te disais que l'Histoire du Texas valait bien la sauvagerie de notre propre Histoire.



Puis on a visité des maisons où vivaient des familles de pionniers, qui quittaient l'Est du pays et décidaient de gagner ces terres où ils avaient l'impression que tout était  possible.
En plein désert de rocailles aux pieds des Guadalupe Mountains, je me suis demandée plus d'une fois comment les femmes survivaient: elles élevaient leurs enfants loin de tout, dans des températures extrêmes, loin de la ville, sans eau courante, sans voisinage.
Pas de place pour la faiblesse.
Dans ce décor, une famille s'y est établie et une fois par semaine, les parents et les enfants cheminaient toute la nuit pour aller vendre leurs produits sur le marché.


Evidemment, on peut se dire qu'en France, certains paysans en faisaient tout autant.
La grosse différence, ce sont les températures texanes, le danger de rencontrer serpents, renards et coyotes et/ou indiens agressifs.
Perso, je n'aurais pas tenu une minute.T'as gagné, Darwin! Je n'aurais pas survécu là-bas: Un bébé malade en plein centre ville et je paniquais, alors au fin fond du Texas...

Le manque d'eau est aussi un problème dans ces contrées reculées. On a souvent croisé ces petits moulins à vent:

Ils sont appelés "windmills", donc la traduction littérale de nos bons vieux moulins à vent, sauf qu'ici, ils sont petits, sont pourvus d'une "tail", le petit gouvernail qui s'oriente selon le vent, et surtout ils servent à pomper l'eau du sous-sol. Un bon moyen d'irriguer son champ et de créer des abreuvoirs pour son troupeau qui se promène sur des hectares de terre.

D'ailleurs, ces grosses bêtes profitent de l'espace qui leur est offert et ont tendance à se mélanger avec les vaches du voisin...
C'est à cette époque que le fil de fer barbelé fait son apparition, permettant aux ranchers de délimiter leurs terres, de protéger leurs bêtes, de protéger leurs champs.
Facile à installer, efficace: inventé en 1867, il révolutionne l'Ouest.

Un ranch à quelques minutes de Bedford

Encore aujourd'hui, lorsqu'on visite le Texas, on découvre ses ranchs immenses, protégés par du barbelé, des champs à perte de vue et des entrées de ranchs imposantes.










mercredi 17 juin 2015

Un peu d'histoire...

Coucher de Soleil sur l'Ouest du Texas entre Alpine et Marfa...

Il fait chaud dehors, la clim et le chat ronronnent, c'est une bonne journée pour discuter un peu. Je vais essayer d'être claire et concise. Je vais essayer de suivre le conseil de John Wayne:  "Talk low, talk slow and don't say too much". (parle bas, parle doucement et n'en dis pas trop)

En 7ème grade, la 5ème en France, le cours d'histoire porte intégralement sur l'Histoire du Texas. Au début, évidemment, franchouillarde, j'ai râlé, trouvant que c'était un peu restrictif.
Comment ça? Les enfants vont se voir épargner les longues listes de rois sadiques et sournois dont les règnes ont jalonné l'histoire de France?
Et bien, finalement, le Texas a aussi son lot de joyeusetés historiques, massacres et trahisons, tu seras ravi de l'apprendre.

Tout a commencé au Texas dans ces immenses plaines où les couchers de soleil te révèlent chaque soir une nouvelle nuance de pourpre...
Les bisons y vivaient, bonnards, sur une chouette superficie qui ferait baver d'envie quelques agents immobiliers, qui s'étendait du Canada au Sud du Texas. Principale source de subsistance des tribus indiennes, ce petit monde se trouva bouleverser quand l'Homme blanc, notre ancêtre à tous, décida de faire main basse sur ces terres.
D'abord en chassant les bisons... jusqu'à l'extinction.

Un bon chasseur pouvait tuer plus de 60 bêtes en 2 heures.
Le gouvernement encourageait le massacre des bisons, persuadé que si la nourriture principale des indiens venaient à manquer, ces derniers finiraient par rejoindre les réserves. Le choix était simple, résister et mourir de faim ou plier et rejoindre les réserves...
Inutile de préciser qu'en quelques années, le "problème indien" a été réglé et les bisons sont devenus une espèce en voie de disparition.

Une fois, la menace indienne écartée, la place était faite pour que les nouveaux arrivants viennent s'installer et commencent l'élevage des vaches.
Pourquoi les vaches précisément vas-tu me dire?

Parce que le terrain s'y prêtait bien.
Le climat et la géographie du Texas étaient propices à l'élevage, et les pâturages semblaient s'étendre à l'infini.
Les ranchers Texans ont subi 2 influences, d'abord les ranchers venant des Etats Unis ont apporté avec eux les techniques des anglais: des troupeaux plus petits, derrière des barrières, et des gars à pied.
Petits joueurs les British...
Puis, influence espagnole en passant par le Mexique: des ranchers à cheval, qui travaillent avec des troupeaux en liberté, et des lassos...

Les Texans ont allié le meilleur des deux et créé leur style propre... le style sexy.