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lundi 13 novembre 2017

Le serpent de Pétugue et le musicien






Je me suis plus d’une fois étonnée de la propension de l’américain à se réjouir de tout et à s’enthousiasmer pour un rien. Etant moi-même de la race des insatisfaits permanents et qui n’ont pas peur de le dire, je suis une fan de ce trait de caractère. 
L’esprit américain est ainsi fait. Il remercie Dieu et son fils en permanence et il est capable de trouver une raison de jubiler jusque dans la date du jour. 
Comme tout ça est reposant et agréable. Côtoyer des inconnus ou des amis qui voient en tout un signe favorable: chaque jour contient une promesse de bonheur. Peu importe par qui elle lui est envoyée. Athée, je ne rechigne pas devant la bonne humeur d’un Texan qui remercie Dieu pour une belle journée d’automne. 

Cette allégresse finit par être communicative et l’on se surprend à vouloir faire comme eux avec plus ou moins de succès. 
Il suffit de lire les commentaires sur les sites d’expats français pour qu’assez rapidement les observations se rassemblent unanimement sur les français de la métropole qui sont des geignards impénitents. Une sorte de point Godwin de l’expat: au plus la conversation est longue, au plus les chances de te faire traiter de râleurs de la métropole augmentent. Et finalement, le non râleur de l’étranger se met à râler contre les râleurs de France.


Toutefois, cet enthousiasme excessif m’incommodait au début surtout lorsque les profs de mon fils (il s’agit des mêmes dont j’ébauchais un début de profil dans mon dernier article) en faisaient preuve à outrance, glorifiant ses  moindres efforts à l’excès alors que je ne voyais que des cahiers dont la tenue aurait donné à n’importe quel instit français l’envie de se crever les yeux avec un feutre rouge. Et oui, mon fils découvrait avec enthousiasme que l’école américaine accorde beaucoup plus de valeur au fond qu’à la forme et que toute réussite est invariablement saluée par une salve d’adjectifs élogieux.
Tout cela dit sans sarcasme, je le souligne.

Aujourd’hui que nous voilà revenus, j’apprécie de vivre au pays de la galéjade, où sortir de chez soi est toujours amusant si on a l’oreille baladeuse. Critiques, moqueries ou constatations navrantes se font dans des envolées lyriques telles, qu’il est difficile de ne pas en rire. J’ai donc troqué l’optimisme forcené pour la malice mystificatrice.

En fait, la victime de mes griefs, parce qu’il y en a une, serait le professeur de trompette du conservatoire. Après m’avoir assuré que la France et les musiciens français qui ne sont pas lui sont des connards, a trouvé que le meilleur moyen de conquérir l’estime et le respect de mon fils, était de lui assener que son prof particulier texan était nul et qu’il nous avait volé sur le tarif horaire, surtout pour que mon fils ait un vibrato à chier. 
Tout ça après qu’il m’ait affirmé qu’il était « ceinture noire de karaté, que sa maison était immense mais qu’une maison immense dans une ville de cons où il est payé une misère ça servait à rien ». Et il m’a assuré qu’il allait « décamper au plus vite de ce pays pour aller vivre dans les Caraïbes parce que là-bas c’est la vraie vie et qu’il serait payé 20 000$ pour faire un concert de temps en temps à Miami et qu’il allait se barrer de ce pays de merde ». 

C’est après sa tirade que je me suis demandée combien de temps mon fils allait le supporter. Ça n’a pas fait un pli sur les chemises de l’individu,  tachées de gras, qui s’écartent au niveau des boutons pour nous laisser apercevoir son énorme estomac velu. Mon fils est revenu dégoûté et a rangé sa trompette depuis trois semaines et refuse de retourner dans le cours de cet odieux personnage à l’ego surdimensionné.


Est-ce un hasard si je repense à Pétugue et son serpent, ce « mostre »  (monstre) énorme qui grossissait au fil du discours, mais qui n’a jamais pris vie que dans les vantardises de ce bêta notoire. 






vendredi 16 septembre 2016

L'école américaine partie 3


Je ne comptais pas vraiment te donner des nouvelles de moi aujourd’hui, mais il semblerait que ce soit la semaine des célébrations dans les écoles. 

Ce matin, j’ai mis la main dans un nid de « fire ants » (indice: ce n’est pas un hasard si elles s’appellent les « fourmis de feu ») par miracle je venais d’enfiler des gants. Je vais donc célébrer le fait d’avoir encore mes deux mains valides en te tapotant le déroulement de notre semaine scolaire texane.


Aujourd’hui, outre le week end, c’est Citizenship Day. 
Les enfants sont donc invités à porter du bleu- blanc -rouge. Les drapeaux, noeuds ou écharpes aux couleurs du drapeau étant aussi les bienvenus. La Band des Junior High d’à côté va jouer pour mon plus grand plaisir mais aussi accompagner la chorale  de l'élémentaire au moment de l’hymne américain, the National Anthem (et devine quoi: ma fille est dans la chorale et mon fils dans la Band je sais plus si je l’ai précisé les douze dernières fois que j’ai abordé le sujet).
La prof de musique a briefé la chorale hier en leur expliquant que la Band a la fâcheuse habitude de jouer l’hymne trop vite. Ce que ma fille a répété à son frère, ce qui n’a pas manqué de provoquer un échange assez houleux, chacun prêchant pour sa paroisse. « C’est les gens du showbiz qui le joue doucement  pour faire des vocalises, mais c’est pas comme ça que ça se joue à la base j’te dis » d’après l’opinion du clan des musicos.

Les Scouts du coin sont là aussi pour procéder à la levée des couleurs, drapeau américain et drapeau texan, suivi du Pledge of Allegiance, le serment d’allégeance au drapeau des Etats Unis suivi du serment d’allégeance au drapeau du Texas. Les enfants et les adultes se tournent alors vers les drapeaux, main sur le coeur et récitent:

« I pledge allegiance to the Flag of the United States of America, and to the Republic for which it stands, one Nation under God, indivisible, with liberty and justice for all. »
« Honor the Texas flag; I pledge allegiance to thee, Texas, one state under God, one and indivisible. »

Une dame dont j’ignore l’identité leur a ensuite fait un long discours improvisé sur ce qu’est la citoyenneté et surtout être un bon citoyen.  C’est là qu’elle a parlé d’un gars qui sortait ses poubelles ce matin puis de son chien qui était un citoyen de sa maison, mais je crois qu’elle avait déjà perdu la moitié de l’audience au moment des poubelles. Du coup, certains gamins ont raté son explication sur le fait que tu n’es pas que le citoyen de ta ville mais tu es aussi un citoyen du monde. Dommage ils auraient pu expliquer à certains de leurs parents que non-non, il y a bien d'autres pays autour du globe.  
La célébration a pris fin au son de la Band, en musique, sur de bonnes paroles et de beaux sentiments. 

Ça m’a fait penser à la parade de samedi dernier, au cours de laquelle la Band de Trinity, le lycée du coin, a arpenté les rues de notre ville à pied, pendant plus de cinq heures en jouant de la « pep music ». J'ai dit pep, non pas pop, note bien. Les habitants pouvaient commander un air en particulier et la Band s’arrêtait devant chez eux et jouait pour eux! 
Nous, les parents, suivions en voiture, escortés par la police qui ouvrait la route; notre rôle étant de saluer les gens sur les bords de route, trop fiers de nos rejetons, qui finissaient  ravis mais cuits (au propre comme au figuré) leur tour de ville. 
Il s’agissait d’une première pour mon trompettiste favori qui n’est pas encore Marching Band, puisqu’il n’est pas encore au lycée mais était toutefois invité à participer. Les habitants se sont prêtés au jeu avec un grand plaisir et mon fils a trouvé génial de jouer dans la rue en marchant. Il m’a même raconté qu’ils avaient joué « Happy birthday » à une vieille dame qui en a pleuré de bonheur.

Et puis Jeudi matin, il y a eu un Pep rallye à Harwood Junior High. A cette occasion, toute l’école se rassemble dans le gymnase, la Band joue, les gymnastes et les cheerleaders font des démonstrations de leurs prouesses et un prof joue le maitre de cérémonie au micro. Le but de ses rassemblements: exciter ou raviver l’enthousiasme des élèves pour leur école et leurs athlètes. C’était le premier pep rally de l’année, les prochains seront moins timides. Le maitre de cérémonie a du s’y reprendre à deux fois pour que les 7th graders (niveau cinquième) participent au concours de bruit. 
On croit rêver.



















vendredi 11 décembre 2015

L'école américaine (partie 2)


Mon fils est dans la Band, j't'en ai déjà parlé peut-être?
Et bien ce matin, "la crème de la crème" - à prononcer avec un accent américain, s'il te plaît - de la Band, le Wind Ensemble, part en tournée dans les écoles élémentaires de notre petite ville: ça s'appelle l'Elementary Tour.
Les Beginners (les débutants) et la Symphonic Band ne font pas la tournée.
Pour l'occasion, mon grand a enfilé le Tuxedo -le smoking- qu'il lui a été remis et un bonnet de Noêl. J'te raconte ça genre super factuel, en vrai, j'étais hystérique: "Mon bébé en smokiiiing!" T'aurais dû voir sa tête en sortant de l'école avec son smoking à la main. Il souriait tellement large que je lui voyais la glotte.
Il est remonté à bloc, n'a même pas peur, parce que la Band lui a donné confiance en lui m'a-t-il dit dernièrement.
Et puis, je lui ai dit qu'il ressemble à James Bond. Sauf qu'on n'est pas trop habitué aux smokings dans la famille. Du coup, lorsqu'il a refusé de mettre les faux boutons noirs sur la chemise, j'ai pas moufté. C'était une erreur. Avec le noeud pap', ça l'aurait fait. Grave. Parce que, oui, mon fils a un noeud pap'...

La chorale de l'école se déplace avec eux et "perform" avant eux: ils sont superbes. Les garçons en smoking et les filles en longues robes noires en satin et velours. Tous ont des bonnets de Père Noêl. La première représentation a lieu dans le gymnase de l'école SG, les maîtres et les maîtresses sont assis et finissent leur café. Pas d'inquiétude, ici, tout se passe toujours comme sur des roulettes.
Les élèves de notre école élémentaire sont pourtant nombreux. Notre fille est parmi eux et a raconté à ses copines que son frère va jouer. Environ quatre classes par niveau, 25 élèves environ par classe, sachant qu'il y a 7 niveaux dans l'école, du kindergarden, les riquiquis de 5 ans, jusqu'au 6th grade, les 11 ans. Belle tribu donc.
Pas un cri, pas une punition. Au moindre chahut du groupe, qui est quand même sacrément excité tu t'en doutes, les maîtresses lèvent une main, les enfants savent alors qu'ils doivent en faire autant et le silence s'installe à nouveau. C'est magique! J'en suis émue. Je pense très fort à la maîtresse de la maternelle, en France, qui braillait comme un veau qu'on égorge en permanence, qui hurlait sur les parents dans les couloirs "MADAME POTIN, L'OEIL DE VOTRE FILS A ETE REMPLI DE PUS TOUTE LA JOURNEE, JE N'APPRECIE PAS QUE VOUS L'AYEZ DEPOSE A L'ECOLE CE MATIN EN ESPERANT QUE JE NE VERRAIS RIEN! (Véridique)
Et racontait ses propres infections, dépressions ou euphories du moment à tout le monde.
Il y a eu aussi la maîtresse qui a brûlé son sous-tif en Mai 68 et n'en a jamais racheté après, selon toute vraisemblance, et donc exhibait ses tétons aux enfants et aux parents, sous ses tee-shirts blancs, quand la température était clémente.
Ah, les petits plaisirs du réchauffement climatique se cachent parfois dans des endroits inattendus.

Donc, les enfants sont assis en tailleur sur le sol. Un des choristes s'approche du micro et explique qu'il est un ancien de l' école SG et demande aux autres anciens de lever la main. C'est du délire dans la salle, je t'ai déjà expliqué l'importance de l'appartenance à une école en Amérique.
La directrice est fière, son école est bien représentée dans le Wind Ensemble, l'élite de la Band.

La chorale peut maintenant entonner les morceaux "vedettes" des enfants:
Rudolf, the red nosed reindeer, Jingle Bells, etc...
Quand un des choristes apparaît, déguisé en Rudolf, c'est la folie et les petits tendent la main pour un "high five", c'est énorme! One Direction peut aller se recoiffer.
La Band prend la suite. Le Band director, qui a dit hier aux cuivres qu'ils jouaient "comme des pieds" -comme quoi c'est pas Bisounours Land non plus- fait un tabac quand il prend le micro et demande aux petits de reprendre les chansons en coeur ou de taper dans les mains. S'ensuivent Cowboys Christmas et Jingle Bell rock, Let it snow, etc...
Nous, on les a tous trouvé géniaux. A la fin, on a félicité le Band director, ses oreilles ne saignaient pas, c'est bon signe.
Après une standing ovation méritée et je suis impartiale, tu me connais, la sous-directrice prend le micro et demande aux petits de quitter la salle en rang d'oignons, dans le calme.
Et, devine quoi...
Ils le font. J'te jure, un truc de science-fiction. P'têt qu'ils les droguent ou les menacent. Je sais pas.
Pendant ce temps-là, la Band plie bagages. Chacun remballe son pupitre pliable, son instrument, range sa chaise et hop, en route vers une autre école.

Evidemment l'Homme a filmé. Evidemment je meurs d'envie de te montrer le talent de ces élèves, mais tu risques de t'ennuyer. Je sais bien comme il est difficile de s'intéresser aux passions des autres. Et je dois dire que je te trouve une grande patience: je suis tellement bavarde!
Mais je suis en admiration devant l'organisation et le professionnalisme et le dévouement de tout ce qui entoure l'éducation autour de moi. Je te le répète, je ne parle que de ce que je connais. Je suis épatée qu'un tailleur soit venu dans l'école de mon fils, ait pris les mesures de chacun des élèves concernés, ait fait des retouches, ait livré en temps et en heure.
Je suis étonnée de l'organisation immense que nécessite chaque match des écoles. La foule que cela implique, les Cheerleaders, les danseuses, la Band, les instruments, la chorégraphie et les airs mémorisés... Les chaperons, les coachs, les bus...
Chaque concert donné dans et en-dehors de l'école, le travail et la dévotion pour que tout ait l'air si naturel!
Et encore je ne t'ai pas parlé des "Pep rally", des élections de "Homecoming", de toutes ces manifestations qui émaillent l'année scolaire pour qu'elle soit plus agréable et aussi et surtout pour exciter le School Spirit.

Je ne t'ai pas expliqué que, oui, on paye tous les mois la trompette de notre fils, et que non, ce n'est pas donné. Tout comme nous payons pour ses cours particuliers proposés au sein de l'école. Mais, à chaque fois, on nous prévient qu'il y a un plan B pour les familles qui auraient du mal à joindre les deux bouts, "il y a toujours moyen de s'arranger".

On est en Amérique après tout, et ici, tout le monde à sa chance, s'il travaille.





vendredi 11 septembre 2015

GO! FIGHT! GO! FIGHT! WIN!

Soleil couchant, contre-jour laissant deviner une équipe de cheerleaders devant un terrain de foot US.


Je comptais bien partager mon article sur Austin aujourd'hui, et puis finalement, non. Hier soir, nous avons assisté à un match de football de l'équipe de l'école de Harwood Junior High. "Junior High", c'est le niveau collège en France.
Je vais donc te parler de football, mais attention! 
En Amérique, quand tu joues au foot et que tu te plains en te contorsionnant au sol, c'est que tu ne te relèveras plus jamais. Ou presque. Sinon, en boitant. Pour toujours.

Donc, tu vas voir un match un peu comme les Romains allaient aux jeux du cirque. Sauf, que les perdants ne sont pas achevés à la fin. Mais sinon, c'est tout pareil, on crie, on mange, on regarde nos tablettes.
Pour mon grand soulagement, mon fils ne joue pas. Je ne le supporterais pas: je ne connais pas ces gamins qui courent sur le terrain mais je crois bien être la seule à faire des grimaces de douleur à chaque fois qu'il y a un plaquage un peu sauvage. En plus, avec leur carapace, tu as les bruitages, c'est terrible, tu ne sais pas si ce sont les gars qui s'entrechoquent, des os qui craquent, ou mes dents qui claquent de terreur.

Les américains comparent la violence du rugby et le football américain et affirment que le rugby est pire. Je ne sais pas en tout cas le spectacle est incroyable dans les deux cas. 
Hier soir, deux joueurs de l'équipe adverse se sont retrouvés au sol, de longues minutes. J'imaginais l'angoisse de leur maman, dans un stade silencieux, où l'on honore ceux qui tombent dans un silence de plomb. Les joueurs et les Cheerleaders des deux équipes mettent un genou à terre, la Band se tait et l'on attend de voir où le gamin a mal. Quand il se lève, c'est sous un torrent d'applaudissement qu'il est raccompagné sur le banc. Comme je te l'ai dit, un joueur de football au sol, c'est un mec qui souffre. Ce n'est pas du soccer, notre bon vieux foot européen, pour lequel les joueurs sont aussi bons joueurs qu'acteurs, c'est dire...

Non, mon fils joue dans la Band, et je te le dis comme je le sens: je suis super fière. 
Au cas où on ne se connaîtrait pas personnellement et que donc, cet été je ne t'ai pas saoulé avec la Band, je le fais maintenant.

La Band est à l'équipe de foot ce que le croissant est à la baguette. Tu viens pour la baguette, mais le croissant c'est le truc en plus auquel tu ne résistes pas. La baguette est essentielle à ton repas, le croissant, c'est le plaisir en plus. 

Au Texas, il y a deux choses importantes: la religion et le football. 
Chaque collège, lycée, et université a son équipe de foot. Et chaque équipe de foot a sa Band. Survole en avion le Texas un Vendredi soir et il y a de fortes chances que le ciel soit éclairé par tous les terrains de l'état et vibre au son des Bands déchaînées. Le niveau des Bands au Texas est reconnu et notre district est classé dans la liste des meilleurs programmes musicaux au niveau national. 

Dans notre ville, l'équipe de foot de Trinity High School, le lycée, a été classée numéro un au niveau national et a même fait la première page du Wall Street Journal. Ils ont participé à une pub Gatorade, diffusée au niveau national. Leur petit truc en plus, outre leur talent, c'est le Sipi Tau. 

"Quézaco?" t'entends-je murmurer. 
Et bien, c'est une sorte de Haka pour simplifier. Sauf qu'en réalité ce sont des danses de guerre des Iles Tonga. Il y a en effet une grande communauté Polynésienne dans notre comté. Ils ont un tempérament de feu, et font le spectacle. Regarde:



Hier soir, certains joueurs de la Band de Trinity avaient rejoint notre Band pour le plaisir, puisque nous jouions sur leur terrain. Ensemble, ils jouent plusieurs airs, chantent, se lèvent et crient. Ils mettent une ambiance de feu! Ils ne sont pas encore une marching Band, ils sont assis dans les gradins. Voici l'air joué lorsque l'équipe marque un touchdown: 



Nous avons aussi appris la version US de chansons du type, "C'est à babord, qu'on chante qu'on chante, c'est à babord, qu'on chante le plus fort!" et la tablée de tribord répond en beuglant plus fort.
Déclinable à volonté, sur tous les tons et avec le vocabulaire adéquat. Comme quoi, un mari breton, ça sert.
Donc, la version US: "We've got spirit. Do you? Do you?" hurlée par la Band, et les spectateurs doivent surenchérir plus fort, jusqu'à épuisement...

On ne peut pas parler de football et de Band sans parler des Cheerleaders. Les Cheerleaders des Dallas Cowboys, la grosse équipe du Texas qui a déjà gagné le Super Bowl plusieurs fois, a des Cheerleaders tellement réputées qu'elles ont une émission de télé-réalité. 
Nos Cheerleaders de Harwood sont charmantes et leur enthousiasme est communicatif, elles portent évidemment une tenue aux couleurs de l'équipe de Harwood, les Blackhawks, en orange et noir.
Elles se trémoussent en chantant et en agitant des pompons, et lorsque l'équipe marque, elles filent en courant dans un coin du terrain, faire des pompes. Autant te dire qu'hier soir, elles ont du rentrer fatiguées: il faisait plus de 30 degrés Celsius à 21 heures et on a gagné, 42-12.

Hier soir, la petite cerise sur le gâteau, les deux équipes de Cheerleaders se sont regroupés, ça a donné ça: